mardi 30 avril 2013

C'est le frère du Blue Label de la même fabrique, goûté il y a peu. 
Voyons s'il est aussi costaud que la légende le prétend...





A cru il renifle fort le café et le cacao, ce qui n'est pas sans rappeler un Camacho Corojo. 

3, 2, 1... Ignition : ça envoie du lourd dès que l'allumette a fini de rebondir dans le cendrier. Herbes coupées, poivre, terre, brulure linguale, tout y est, en route pour l'enfer. Fort heureusement, au bout de quelques bouffées, l'animal se calme et se cale sur des tonalités poivrées (bien sûr !), mais avec une part de bois et un côté fondu assez Cubain. Voilà qui est rassurant pour la suite. 

 En avançant, le poivre ne s'éclipse pas, mais évolue, tantôt vert, tantôt noir. Un exemple de changement dans la continuité en quelque sorte... Des pointes florales se glissent quand même ici et là entre deux retours de cacao. Je lui trouve bien évidemment une grosse ressemblance avec son cousin bleu, mais en moins attachant. Comme si la cuisson plus longue de ce Cuban Classic avait amoindri la palette -déjà étroite- du phocidé en costard : les amandes et la noisette se font désirer.

- «Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
- Je ne vois rien que le barreau de chaise qui fumoie, -que même que ça cache la télé-»

Malin le coyote, à recommander à ceux qui n'ont toujours pas trouvé le bouton rouge de la télécommande, pour les autres, le Blue Label me semble un choix plus judicieux. A essayer avec un litre de tequila. Une fois pété comme un évadé fiscal Suisse, l'ennui doit s'estomper. Gare tout de même à la fracture du fémur en cas de chute du fauteuil roulant.  


(Article initialement paru le 25/11/11 sur mon ancien blog.)